Voici un article qui m’a paru extrêmement intéressant, car il nous fait réfléchir…
Je l’ai trouvé sur le site batirbio.org.
Une eau “ potable ” ou “ biocompatible ”
L’eau que nous absorbons avec notre alimentation ou tout simplement en la buvant est un facteur non négligeable de préservation de la santé. La confiance du public dans la qualité de l’eau de distribution est ébranlée, ce qui se traduit par une augmentation de la consommation de l’eau en bouteilles et aussi par la multiplication des systèmes de conditionnement domestique (filtres divers) qui fonctionnent au départ de l’eau de distribution. La première solution est onéreuse, sans parler du fait que toutes les eaux vendues dans le commerce n’ont pas la qualité que l’on souhaiterait avoir ; la seconde demande un investissement au départ et l’amélioration de la qualité n’est pas toujours à la hauteur des dépenses consenties. A moins d’être spécialiste en la matière, comment trouver la solution adaptée à ses besoins et à ses possibilités ? Par la suite, nous essayerons de donner quelques éléments qui aideront à faire son choix pour disposer d’eau alimentaire de qualité.
Par : Joseph ORSZÁGH,
11, Clos des Tuileries, B-7000 MONS
joseph.orszagh@skynet.be
1. Eau de distribution ou eau du robinet ?
Les sociétés distributrices d’eau, comme toute entreprise commerciale, défendent leurs intérêts. De ce fait, les informations provenant de ces sociétés doivent être considérées comme des informations à caractère commercial.
Une donnée me semble importante : lorsqu’on parle de la qualité de l’eau distribuée, il faut faire la distinction entre la qualité de l’eau sortant des installations de la société distributrice et celle qui coule au robinet du consommateur. Entre ces deux points, il y a des kilomètres de tuyaux où la qualité de l’eau peut s’altérer.
Une autre donnée concerne les critères d’évaluation. On se réfère toujours aux normes légales de potabilité. A ce propos, il y a quelques remarques à faire.
– Ces normes varient d’un pays à l’autre. Une eau peut être potable dans un pays et ne pas l’être dans un autre.
– Les normes ont évolué dans le temps vers une qualité moindre. Cette tendance va-t-elle se poursuivre ou s’inverser ? Où se trouve la limite ?
– Pour établir ces normes, notamment microbiologiques, à ma connaissance aucune étude épidémiologique n’a été faite pour fixer la limite de tolérance d’un organisme sain par rapport à la présence éventuelle de microbes dans l’eau. Pour des raisons pratiques, on a fixé la barre au niveau des eaux chimiquement désinfectées, sans tenir compte des effets de la désinfection sur la santé.
– En ce qui concerne les critères physico-chimiques, des recherches en bio-électronique montrent qu’une eau légalement potable peut ne pas être biocompatible : sa consommation prolongée peut altérer la santé.
Il est donc utile de faire la distinction entre l’eau dite “ potable ” qui est un concept légal et l’eau que je qualifierais “ bonne boire ” ou “ biocompatible ” dont la consommation prolongée ne peut en aucun cas altérer la santé.
Souvent on me demande :
– Quelles peuvent être les relations entre la qualité de l’eau que nous buvons et la santé ?
– Y a-t-il des solutions alternatives et/ou complémentaires à l’eau de ville ?
2. Qu’est-ce qu’une eau légalement potable ?
Elle doit satisfaire à une cinquantaine de paramètres physico-chimiques et microbiologiques consignés dans la loi. On oublie volontiers que ces critères ne sont légalement obligatoires que pour l’eau distribuée pour un usage public. Dans les faits, il est rare que l’eau qui se trouve dans notre verre non désinfecté au préalable soit légalement potable. Les normes de potabilité ont été fixées par des techniciens des sociétés distributrices d’eau en fonction d’une certaine technique de purification dont l’élément essentiel est la désinfection chimique. Les normes physico-chimiques ont été fixées de manière à ce que la plupart des eaux captées dans les gisements habituels (puits, sources, rivières) y répondent sans nécessiter un traitement trop onéreux. Quant aux normes microbiologiques, elles reflètent une situation créée par la désinfection au chlore.
Côté consommateur, une étude très détaillée a été faite par les laboratoires CSTC portant sur la qualité de l’eau distribuée dans toute la Belgique (K. DE CUYPER, K. DINNEG “ La qualité de l’eau à la sortie du robinet ” Tribune de l’eau, n°568/2, mars-avril 1994). D’après cette étude, il semblerait qu’il y a une différence entre la qualité de l’eau injectée par le fournisseur dans les réseaux de distribution et celle qui sort côté consommateur, bien que dans la majorité des cas de détérioration la responsabilité de la compagnie distributrice n’est pas engagée. Il est tout à fait logique que le passage à travers les canalisations publiques et aussi à travers les tuyaux dans la maison peut avoir une influence sur le produit final réellement consommé. En Belgique, la responsabilité du fournisseur s’arrête (heureusement) à la sortie du compteur d’eau.
L’eau de distribution a été comparée à l’eau de pluie stockée dans des citernes. On relève dans ce travail un fait apparemment surprenant : l’absence de différence au point de vue microbiologique entre la qualité de l’eau chaude sanitaire provenant d’une citerne et du réseau de distribution.
3. Une eau potable est-elle biocompatible ?
On ne peut malheureusement pas fixer avec certitude des normes correspondant à la biocompatibilité. On peut tout au plus donner des éléments suivant notre meilleure connaissance. Heureusement, les dernières recherches en la matière se recoupent bien et commencent à dégager une série de tendances pour mieux cerner le problème.
Il y existent deux écoles : les “ pasteuriens ”, représentés par la tendance officielle, et un nouveau courant scientifique interdisciplinaire qui commence à sortir de la marginalité.
La démarche des pasteuriens est basée sur deux hypothèses :
– La cause d’une série de maladies est la présence de microbes (bactéries, virus) dans l’eau.
– L’organisme humain est un système physico-chimique dans lequel les équilibres sont régis par des lois
thermodynamiques simples.
Le nouveau courant scientifique élargit son champs d’investigation et admet la spécificité du milieu vivant. Il s’en tient aux observations et donne la priorité aux faits observés devant les théories.
Les normes légales de potabilité sont issues du courant pasteurien. Pour les représentants de cette tendance, dès que la concentration des substances indésirables est en dessous d’une certaine limite et que l’on a rendu impossible le développement de toute vie dans l’eau à l’aide de biocides, elle est déclarée « potable « .
4. La bio-électronique de Vincent et l’eau alimentaire
Depuis les années ’50 où Louis-Claude Vincent, pionnier de la bio-électronique, a tiré la sonnette d’alarme pour attirer l’attention sur les dangers de la chloration de l’eau (Lire à ce sujet les travaux de L-C. Vincent, entre autres “ Le très grave danger des adductions d’eau ” La commune française, n°10, février 1952 et “L’eau source de santé et de vie ou de maladies et de mort ” n°15, mars 1952, et “ Le problème de l’alimentation en eau potable de la région parisienne ” (L’ingénieurconstructeur, n°78, janvier 1964) les faits et observations s’accumulent et semblent lui donner raison. D’après la bioélectronique, les traitements oxydants (chloration, ozonolyse) et alcalinisants (chaulage) altèrent la qualité de l’eau à un point tel qu’on se demande si le remède n’est pas pire que le mal, si toutefois “ mal ” il y en a. Un troisième point que la bioélectronique étudie, concerne la teneur en sels minéraux.
La formation des composés organochlorés toxiques dans l’eau, suite à la chloration n’est qu’un aspect mineur du danger que la désinfection fait courir au consommateur. Il en va de même, en ce qui concerne la présence de nitrates en faibles quantités (moins de 25 mg/l). On minimise par contre les effets sur la santé d’une dureté (plus de 15 degrés français) et minéralisation (plus de 250 mg/l) excessives.
Les traitements oxydants, comme la chloration ou la désinfection par l’ozone diminuent l’activité électronique de l’eau. Cette dernière est caractérisée par le rH2, grandeur qui n’est pas prise en compte dans les normes officielles de potabilité. Plus le rH2 est élevé, plus l’activité électronique est faible. Dans l’eau chimiquement pure et indifférente au point de vue de rédox , le rH2 = 27,6 à 25°C. Une eau biocompatible a une activité électronique correspondant à un rH2 compris entre 18 et 29. La plupart des eaux de distribution ont un rH2 supérieur à 32. Quand l’eau “ sent le chlore ”, le rH2 peut atteindre 39 !
D’après la médecine bio-électronique certaines maladies infectieuses ou non ne peuvent se développer que dans un milieu où le rH2 et le pH (acidité – basicité) ont des valeurs bien déterminées. Chaque milieu aqueux, y compris le milieu vivant, peut donc être caractérisé par des coordonnées bio-électroniques qui sont le rH2, le pH et le r (prononcer rô) ou la résistivité électrique. La plupart des maladies bactériennes se développent dans un milieu à rH2 correspondant au point d’indifférence rédox de l’eau ou à un rH2 moins élevé. Les maladies virales affectionnent les milieux à rH2 nettement plus élevé. Sur des milliers de cas, on a constaté que le rH2 et le pH du sang des cancéreux au dernier stade était identique au pH et rH2 de la plupart des eaux de distribution. Dans de nombreux cas, en diminuant le rH2 du sang, on a pu inverser le processus du développement du cancer. Il existe actuellement des préparations enzymatiques susceptibles de diminuer le rH2 du sang. Elles développent leur activité dans les intestins. Ces traitements sont combinés avec un régime alimentaire approprié dont l’objectif est de corriger le terrain bio-électronique du malade. Les résultats cliniques sont étonnants dans le cas des maladies réputées incurables.
Il n’a pas encore été possible de clarifier le mécanisme d’action de l’activité électronique sur le développement du cancer ou sur d’autres maladies, comme le sida, la sclérose en plaques, la thrombose, l’ostéoporose, les carences magnésiennes ou calciques. Les corrélations observées sont empiriques, mais bien établies. Récemment, un biologiste français, Daniel Pinon a formulé l’hypothèse suivant laquelle le rH2 qui régule, comme une sorte de balance, les activités théoriques de l’hydrogène et de l’oxygène moléculaires, agirait sur les équilibres ioniques dans les cellules. Les concentrations relatives des ions comme le sodium, magnésium, potassium et le calcium seraient influencées par l’activité électronique du milieu. En cas de diminution de l’activité électronique du sang (rH2 en augmentation), de graves perturbations des potentiels électriques peuvent apparaître dans les cellules qui pourraient être à l’origine de la formation des cellules cancéreuses. L’altération du terrain bio-électronique de l’individu suite à la consommation d’aliments pasteurisés, désinfectés, stérilisés et dénaturés est un processus lent qui peut prendre des années que l’on a suivi par des milliers de mesures sur un grand nombre de patients. La consommation régulière d’eau chlorée est un des facteurs de ce processus. L’état précancéreux est détecté par des mesures bio-électroniques bien avant l’apparition des premiers signes cliniques de la maladie. Le schéma proposé par Daniel Pinon intègre les mesures analytiques faites sur des malades et révèle un fait étonnant : des maladies aussi diverses que le cancer, la sclérose en plaques ou l’ostéoporose et d’autres encore ont un point commun : la dégradation du terrain bio-électronique de l’individu. Est-ce la cause ou la conséquence ? Dans beaucoup de cas, la guérison est obtenue avec des médicaments très simples, par le redressement bio-électronique du terrain.
Mais revenons à l’eau. La désinfection par le chlore augmente donc considérablement le rH2. Les bactéries éclatées libèrent leurs endotoxines dans l’eau et, à partir de leur matériel génétique, les virus peuvent librement se développer car l’activité électronique est faible (rH2 élevé). Le chlore n’est virulicide qu’à une concentration insupportable pour l’homme.
Si la chloration ou le traitement par l’ozone altère l’activité électronique, une autre technique, couramment pratiquée par les sociétés distributrices d’eau, le chaulage altère son activité protonique. Cette dernière est aussi une coordonnée bioélectronique, quantifiée par la valeur du pH. Une eau trop alcaline (pH supérieure à 8), combiné avec une activité électronique déprimée semble préparer le terrain à toute une série d’affections. Pour Louis-Claude Vincent, l’inventeur de la bio-électronique, c’est une évidence prouvée. La technique de chaulage sert à protéger les tuyauteries du réseau de distribution. Une eau biocompatible a un pH légèrement acide.
La bio-électronique Vincent évalue aussi la vitesse à laquelle l’énergie chimique est dissipée dans l’organisme. La quantification de Vincent, qu’on désigne dans la littérature par le symbole W en est l’expression. (lire à ce sujet J. Országh, Sciences du Vivant, (Ed. Arys), n°4, p.45-62 (1993)). La teneur en sels minéraux est un facteur clef qui influence la valeur de W de Vincent. Affirmer ou laisser sous-entendre que les sels minéraux contenus dans l’eau sont indispensables pour couvrir nos besoins en ces éléments ne tient pas compte du fait que ces sels sont éliminés avec les urines 20 à 30 minutes après leur absorption. L’assimilation des ions au départ de l’eau de boisson ne se fait que dans des conditions tout à fait exceptionnelles. Si les sels minéraux étaient assimilés au départ de notre eau de table il suffirait, pour guérir une carence calcique par exemple, de boire de l’eau dure. Une carence magnésienne n’a jamais pu
être guérie par l’absorption de l’eau contenant des sels de magnésium.
En fait, l’assimilation des éléments comme le calcium, le magnésium, le potassium ou le fer est un processus plus complexe pour qu’on puisse le corriger par des préparations pharmaceutiques contenant directement ces éléments.
Le rôle principal de l’eau de boisson est l’élimination des déchets métaboliques de l’organisme. Pour remplir ce rôle, elle doit être très peu minéralisée. Cela ne signifie évidemment pas qu’il faut boire de l’eau déminéralisée. La théorie des électrolytes permet de calculer la concentration minimale en ions pour structurer l’eau. Cette limite inférieure est aux environs de 10 milligrammes par litre. A titre d’exemple, l’eau de Mont Roucous, une des meilleures eaux vendue dans le commerce, contient 16 mg/l de sels minéraux. Tout excès de sels minéraux ne fait que surcharger les reins et n’apporte rien à l’organisme.
Les eaux minérales à usage thérapeutique ne sont pas concernées par les considérations développées ici. Ces eaux ont des vertus bien déterminées et doivent être consommées en cure suivant les indications du médecin.
5. Les nitrates plaident peu coupables
La loi fixe la teneur en nitrates de l’eau potable en-dessous de 50 mg/l. Il y a un peu moins d’un siècle, cette limite était à moins de 3 mg/l. A cette époque, la plupart des eaux naturelles étaient presque sans nitrates. Depuis lors, il y a eu 50 années d’agrochimie, la généralisation des W-C et le réalisme du législateur pour ajuster la teneur admissible. On reproche aux nitrates de se réduire en nitrites dans les intestins et de former des nitrozo-amines cancérigènes. C’est sans doute vrai, mais il faut relativiser ce danger.
N.B. Certains vont même plus loin dans ce raisonnement et affirment, preuves troublantes à l’appui, que l’absorption des nitrates, même en quantités relativement importantes, n’est pas nuisible à la santé. Réf. : Jean L’hirondel et Jean-Louis L’hirondel, « Les nitrates et l’homme, Le mythe de leur toxicité », Ed. Institut de l’Environnement, BP 226, F-35340 Liffré.
L’apparition du cancer dépend plus de l’état de notre système immunitaire que de la quantité de nitrates que nous pouvons absorber avec l’eau. Il y a d’autres facteurs favorisant le cancer. Il suffit de bien lire les indications données par les fabriquants de nombreux médicaments qui dépriment à des degrés divers nos défenses immunitaires.
Avec notre alimentation, même biologique, nous absorbons 20 à 100 fois plus de nitrates et même des nitrites qu’avec une eau courante. La contribution de cette dernière est bien souvent modeste par rapport à l’ensemble absorbée. Cela ne justifie évidemment pas un laxisme au niveau de l’eau alimentaire. Dans le même ordre d’idées, lorsqu’on admet 50 mg/l de nitrates, il n’est pas logique de fixer la teneur en nitrites et en ions d’ammonium en-dessous de 0,1 et 0,5 mg/l respectivement. Au départ de 50 mg/l de nitrates, dans les intestins il se formera bien plus de nitrites et d’ammonium que ne le permet le législateur pour l’eau potable.
Dans une eau biocompatible, faut-il donc fixer la limite à moins de 10 mg/l de nitrates et à 0,25 mg/l pour les nitrites et à 1 mg/l d’ions d’ammonium ? Eu égard aux transformations en anaérobiose dans les intestins, je pense que ce sont des valeurs raisonnables. Il est tout à fait évident qu’il vaut mieux avoir le moins possible de ces ions dans l’eau, mais lorsqu’on s’impose la non désinfection chimique et une activité électronique élevée (rH2 inférieur à 28), dans la pratique, il est difficile de descendre en permanence en-dessous des limites mentionnées plus haut.
Niveaux guides physico-chimiques pour une eau biocompatible
Légèrement acide……………………………….
Légèrement réductrice…………………………
Peu conductrice d’électricité…………………
Peu minéralisée………………………………….
Dissipant peu l’énergie ……………………….
pH compris entre 5 et 7,5
rH2 compris entre 18 et 29
résistivité entre 5.000 et 100.000 ohm.cm
ou la conductivité entre10 et 200 μS/cm
entre 10 et 150 mg/l
W compris entre 3 et 30 μWatts(*)
Teneur en nitrates NO3-………………………
Teneur en nitrites NO2-……………………….
Teneur en ammonium NH4+…………………
Dureté totale………………………………………
Saturation en oxygène…………………………
Turbidité…………………………………………….
Odeurs, couleurs saveurs particulières…..
inférieure à 10 mg/l
inférieure à 0,25 mg/l
inférieure à 1 mg/l
inférieure à 5°F
minimum 85%
inférieure à 0,05 FNU
absence
(*) W : Quantification de Vincent, voir à ce sujet J. Országh, Sciences du Vivant (Paris), N°4, p.45-62 (1993)
Les valeurs mentionnées dans ce tableau ne sont pas des normes rigides. A titre d’exemple, une eau contenant 200 mg/l de sels minéraux avec une dureté de 10°F peut encore être d’une qualité tout à fait acceptable, si les autres paramètres sont bons.
6. L’information sur la qualité peut aussi être une opération commerciale
Très rares sont les eaux de distribution qui satisfont aux critères de biocompatibilité. Elles sont en général trop alcalines, oxydées par le chlore (rH2 trop élevé), trop dures et contiennent trop de sels minéraux.
On peut comprendre les démarches des sociétés distributrices d’eau qui, par l’intermédiaire de luxueux dépliants toutes-boites, essaient d’améliorer l’image de marque de leur produit. Dans un de ces dépliants distribué régulièrement en Belgique, la SWDE (Société Wallonne de Distribution d’Eau) reprend même la dénomination de “ l’eau bonne à boire ” pour désigner son produit, concept que j’ai lancé il y a quelques années pour distinguer une eau légalement potable d’une eau biocompatible. Le consommateur a intérêt à éviter la confusion entre ces deux notions. Une démarche semblable se fait en France où sur simple demande téléphonique, la CIEAU envoie gratuitement un magnifique livret richement illustré intitulé “ Les recettes de bien boire l’eau ” dans lequel le lecteur apprend que le calcaire qui entartre nos robinets (et nos reins) est en fait bon pour la santé.
N.B. Une vieille étude canadienne (Can.Med.Ass.J., 105/2, pp.155-160, 1971) que l’on sort régulièrement quand nécessaire est à la base des confusions concernant les effets sur la santé du calcaire (la dureté de l’eau) consommé. D’après cette étude, dans une ville où la population a consommé de l’eau dure, il y avait moins de maladies cardiovasculaires que dans une autre ville alimentée en eau douce. Une relation de cause à effet n’a jamais été établie entre ces deux données. De plus, aucune autre étude n’a confirmé ce résultat.
7. Les bactéries dans l’eau
C’est le point le plus controversé dans les discussions concernant la biocompatibilité.
Comme nous l’avons mentionné plus haut, le courant médical pasteurien attribue une grande importance à l’absence de micro-organismes. Est-ce une des expressions d’une vision philosophique dont l’objectif, parfois non avoué, est la volonté de domination de la nature ? Il y a, en tout cas, une volonté de standardisation.
Les maladies ou même les épidémies qu’on attribue à l’eau trouvent-elles réellement leur origine dans les bactéries de l’eau ? On cite souvent la “ maîtrise ” des épidémies dans les pays en voie de développement par la distribution d’eau chlorée. A-t-on examiné le profil sanitaire global des populations intéressées après cette opération ? La maladie est un phénomène déterminé par une multitude de facteurs. Son apparition dépend plus de l’état du système immunitaire d’une population que des facteurs extérieurs. Une épidémie peut apparaître subitement, sans que la qualité microbiologique de l’eau consommée se soit dégradée par rapport à une situation qui a duré des années auparavant. Nous ne connaissons pas encore les mécanismes d’apparition d’une épidémie. Des exemples historiques montrent qu’elles apparaissent et disparaissent sans que les conditions extérieures aient changé.
Le principe de précaution nous suggère de ne pas boire une eau contaminée. Mais est-il raisonnable de vouloir en éliminer toute vie ? Surtout si nous connaissons les inconvénients de la désinfection chimique.
N.B. La désinfection par les ultraviolets n’altère pas l’activité électronique, mais nous ne connaissons pas bien les altérations dans la structure supramoléculaire (que certains appelle “ dynamisme ”) de l’eau, suite à l’absorption de cette énergie lumineuse. Le fait que l’eau absorbe la presque totalité des rayons UV prouve qu’à l’échelle moléculaire, cette absorption d’énergie provoque des transformations. Celles-ci sont-elles inoffensives ou peuvent altérer la santé, nous ne savons pas encore. Leur innocuité n’est pas encore prouvée, mais seulement supposée.
Où se trouve la limite acceptable de la présence des micro-organismes ? Autant de questions auxquelles il est difficile de répondre. Cette limite est différente d’un individu à l’autre, mais aussi d’un jour à l’autre pour le même individu. A ce sujet, je ne puis que lancer le lecteur sur des pistes de réflexions et surtout l’inviter à faire abstraction des théories et ne s’en tenir qu’aux observations et aux faits, mais avec un esprit critique.
Nous vivons dans la biosphère qui porte bien son nom, car nous sommes pour ainsi dire plongés depuis des millions d’années dans un milieu où la vie est omniprésente. A chacune de nos inspirations, nous inhalons des centaines, voire des milliers d’êtres vivants. Notre système immunitaire est génétiquement prévu pour maintenir un équilibre dynamique avec les micro-organismes qui nous entourent et que nous absorbons et rejetons. La maladie n’est que l’expression d’un déséquilibre. En ce qui concerne la relation de cause à effet entre l’absorption de bactéries réputées pathogènes et la maladie n’est pas évidente. Une chose semble être bien établie : on observe la présence des microbes en quantité en cas de maladie qui leur est imputée. Mais ces mêmes microbes inoculés rendent malade ou non suivant le cas. Dans ces conditions, il serait plus juste de dire que l’absorption des microbes est un des facteurs qui peut ou non contribuer à nous rendre malade. Il n’est pas judicieux d’attribuer tous les maux à ces êtres microscopiques et encore moins de leur donner la chasse à coup de chimie.
On peut même aller plus loin dans ce raisonnement. La présence en faible quantité de ces micro-organismes dits pathogènes dans notre alimentation et boisson n’est-elle pas un facteur qui stimule notre système immunitaire et le maintient en bon état de fonctionnement ? J’ai vu des villages du Bas-Zaïre dont les habitants buvaient l’eau de leur étang alimenté par une source tarie en saison sèche. Ces petits plans d’eau servaient aussi pour les bains, les lessives et les vaisselles faits directement dans l’étang. Ces populations ne se portaient ni plus mal, ni mieux que celles des villages voisins qui buvaient l’eau d’une source de bien meilleure qualité microbiologique. Il n’est évidemment pas souhaitable d’encourager de telles pratiques, mais force est de constater qu’une population peut développer une immunité particulière vis-à-vis des microbes qui se trouvent dans l’eau qu’elle consomme régulièrement. Je pourrais citer de nombreux exemples en Europe où, en milieu rural, on consommait une eau “ non potable ” pendant des générations, sans attraper plus de maladies infectieuses que les citadins, même plutôt moins.
Est-il raisonnable dans ces conditions de déclarer une eau non potable dès qu’elle contient plus de 10 germes à 37° et 100 à 22°C dans un échantillon de 100 ml ? De plus, la loi ne tolère pas la présence d’un seule germe réputé pathogène (Réf. J.O. des CE n°L 229/16 à 22 du 30-08-1980). Dans la pratique, il n’y a que des eaux chimiquement désinfectées qui peuvent répondre à des normes aussi sévères.
Malheureusement nul ne peut tracer une limite bien définie dans le nombre de germes au-dessus duquel il y a danger (si toutefois il y en a). En cette matière, chaque cas est un cas particulier lié à l’état du système immunitaire. Le problème est plutôt de nature psychologique et philosophique. Ne sous-estimons pas l’emprise de notre cerveau sur le corps. La peur et l’absence de responsabilité est un facteur de maladie. La preuve de cette affirmation se trouve dans les données statistiques de la sécurité sociale. Nous avons été trop habitués à la standardisation qui nous donne, comme nous venons de le voir, un sentiment de (fausse) sécurité. Le consommateur remet la responsabilité de gérer sa santé aux techniciens. Nous avons donc le choix. Soit nous tenons à cette sécurité et continuons à “ chercher la petite bête ” dans notre eau, soit nous prenons la gestion de notre santé en mains et nous restons attentifs à notre état de santé. Cette seconde option nous rend plus responsables et nécessite une information permanente.
Dès que l’on a pu évacuer la peur névrotique des bactéries, des solutions simples et bon marché sont à notre disposition pour disposer chez soi d’eau biocompatible soit au départ de l’eau de distribution, ou encore mieux, au départ de la citerne à eau de pluie.
Cette voie, qui mène vers l’autonomie de la pensée, est jonchée d’informations qui font peur. Les mots comme streptocoque, staphylocoque, cadavérine, putrescine salmonelle, légionelle, etc., suscitent en général une peur bien profitable à certains. On propose alors des solutions pour que l’eau devienne le bien de consommation standardisé, contrôlé, stérilisé, désinfecté, pasteurisé, aseptisé dé- et reminéralisé. Bref, on contrôle tout et on garantit la conformité. Si vous êtes de nature inquiète ou adepte de ce type de démarche, n’utilisez pas l’eau de pluie, ouvrez grand votre portefeuille et surtout préparez-vous moralement aux affections allergiques et à d’autres maladies de dégénérescence.
8. La citerne à eau de pluie : source d’eau biocompatible
Il existe des solutions techniques très simples pour disposer chez soi, au départ de l’eau de pluie, d’eau sanitaire très douce et d’eau alimentaire biocompatible pour un prix de revient tout à fait raisonnable. Le prix de l’eau de pluie sanitaire (vaisselles, lessives, bains) est de l’ordre de 0,75 € le mètre cube, tandis que l’eau alimentaire biocompatible revient à environ 0,01 € le litre pour l’eau bactofiltrée et environ 0,08 € pour l’eau osmosée, compte tenu de l’amortissement de l’installation. C’est le système qui s’étend de plus en plus sous le nom de PLUVALOR.
Lorsqu’on opte pour ce système, l’objectif premier n’est pas l’économie de l’eau de ville, mais pouvoir disposer chez soi d’eau de haute qualité. Lorsque la superficie du toit est insuffisante pour couvrir les besoins en eau du ménage, on alimentera le W-C (si toutefois on ne le remplace pas par une bonne toilette sèche) et le robinet d’arrosage du jardin avec l’eau de ville et on réservera l’eau de la citerne aux autres usages.
Attention, il est rigoureusement interdit d’alimenter le même circuit dans une maison au départ du compteur d’eau de ville et d’une citerne à eau de pluie !
Ce n’est pas pour autant qu’il faut dédoubler les canalisations dans la maison. La solution la plus rationnelle est d’alimenter toute la maison au départ de la citerne (sauf le W-C et le robinet d’arrosage qui seront raccordés au compteur d’eau de ville) et de prévoir l’introduction d’eau de ville dans la citerne en cas de sécheresse prolongée.
L’eau sanitaire obtenue par un passage à travers un filtre de 10 microns convient à tous les usages domestiques (se laver les dents, laver les salades, cuisiner, pour la vaisselle etc.), sauf la boisson, le café et les tisanes. Elle peut être qualifiée d’inoffensive, car son absorption accidentelle n’entraîne pas de conséquences fâcheuses pour la santé. Mais c’est un choix que l’on doit faire au départ.